En achevant la lecture du Narrateur et son Énergumène, j’ai été sur le point de m’écrier : « C’est le chef-d’œuvre de Velan ! » Mais je me suis rappelé que j’avais été sur le point de dire la même chose de son deuxième, puis de son troisième roman… D’un livre à l’autre, cet écrivain ne semble pas avoir « progressé », mais s’être épanoui d’une façon chaque fois différente.
Combien de romanciers ont-ils manifesté un tel renouvellement de leur d’imagination créatrice ? Velan avait horreur de la « série », et du « même », sous toutes leurs formes, y compris et surtout les formes littéraires.
Les livres pondus chaque année par de nombreux écrivains se ressemblent comme les œufs emballés par une machine dans une boîte en plastique, à cette captivante nuance près qu’ils n’ont pas tous la même couleur…